
Les premières chirurgies réparatrices connues, avec preuves documentées, datent de 800 ans avant notre ère, par des médecins indiens. Il s’agissait de procédures de reconstruction de visage avec des greffes de peau. En Occident, c’est l’Américain John Peter Mettauer qui est le premier chirurgien plasticien (s’occupant à la fois de la chirurgie réparatrice et esthétique), reconnu comme tel, en faisant une intervention pour un bec de lièvre, en 1827.
Chirurgie réparatrice et chirurgie esthétique
La chirurgie réparatrice vise à redonner au visage ou au corps son aspect normal, soit après des séquelles d’un accident ou d’un traumatisme, soit pour réparer des malformations congénitales. L’intervention est à caractère médical. La chirurgie réparatrice est étroitement liée à la deuxième guerre mondiale, pendant laquelle elle était nécessaire, étant donné le nombre de militaires blessés à la face.
Quant à la chirurgie esthétique, elle consiste à modifier l’apparence du corps ou du visage, dans le but d’améliorer l’apparence physique, de façon à ce que le patient se sente bien dans sa peau. La chirurgie esthétique est une branche récente de la chirurgie plastique.
La première clinique de chirurgie esthétique a été créée par le Docteur Ivo Pitanguy, à Rio de Janeiro, en Argentine en 1968. De nos jours, elle a fait un progrès considérable, agissant aussi bien sur le physique que sur le bien-être psychologique de la personne concernée (souffrant souvent de complexe) qui retrouve sa confiance en soi.
La plastie abdominale
Apparentée à la liposuccion, la plastie abdominale (ou abdominoplastie) est une intervention chirurgicale à des fins esthétiques ou réparatrices sur l’abdomen. L’opération consiste à enlever les excès de peau et/ou de graisse du ventre, souvent accompagné de correction de diastasis (remise en tension du muscle abdominal).
On pratique la plastie abdominale pour améliorer l’aspect du ventre, surtout en cas de peau distendue :
‒ suite à plusieurs grossesse,
‒ suite à une perte importante de poids,
‒ pour des cas de hernies, cicatrices ou vergetures,
‒ pour une personne ayant une surcharge graisseuse au niveau du ventre.
Comment se déroule la plastie abdominale ?
Dans la plupart des cas, le chirurgien retire une partie de la peau (un bandeau) entre le nombril et le pubis du patient. Le tissu sain qui se trouve au-dessus du nombril est redrapé de façon à ce que la paroi soit reconstituée. Il peut également être accompagné d’une lipoaspiration, autrement dit, l’aspiration le tissu graisseux à l’aide d’une canule métallique qui est introduite par micro-incision sous la peau du patient.
La personne opérée est mise sous anesthésie locale ou générale selon l’importance de l’intervention. L’opération requiert une hospitalisation pendant quelques jours. Après l’intervention, le patient doit porter une gaine de soutien pendant quelques semaines (jusqu’à un mois).
À noter que la plastie abdominale est la troisième intervention chirurgicale esthétique la plus pratiquée après celle des seins et du nez.
Est-ce que l’abdominoplastie est prise en charge par la Sécurité Sociale ?
La Sécurité Sociale prend en charge certaines interventions chirurgicales au niveau de l’abdomen, dont l’abdominoplastie, à condition que le patient remplisse un certain nombre de critères, qui sont les suivants :
‒ l’existence d’un tablier abdominal (de la partie inférieure de l’abdomen) qui recouvre le pubis,
‒ la conséquence d’une chirurgie de l’obésité,
‒ la hernie ombilicale
Le coût de l’intervention chirurgicale sur l’abdomen est d’environ 6 000 euros. Le médecin peut établir une facture pro-forma détaillé, au moins 15 jours avant l’intervention, permettant au patient de bien réfléchir avant de décider d’y avoir recours ou non.
Pour le remboursement, le chirurgien remplit le formulaire de demande d’entente préalable à l’attention de l’assurance maladie. S’il n’y a pas de réponse au bout de deux semaines, on peut considérer que la demande est acceptée. En effet, la compagnie d’assurance doit faire faire par un médecin-conseil un examen clinique de contrôle, déterminant si l’intervention est remboursable ou non. Le montant pris en charge par la Sécurité Sociale est à partir de 3 000 €. L’éventuel dépassement du coût de l’intervention sera à la charge du patient.